Depuis plus de quarante ans, 60 millions de consommateurs est un pilier de l’information indépendante sur les produits et services du quotidien. Avec cette annonce du gouvernement français, ce magazine se trouve à un tournant crucial de son histoire. En effet, l’Etat Français a prononcé sa décision de le vendre à une entité privée. Un changement de cap qui soulève de nombreuses questions et inquiétudes chez les salariés.
Une décision motivée par des subventions en baisse
Le gouvernement français a dévoilé, le 18 novembre dernier, son désir de céder le magazine 60 millions de consommateurs. Cette décision s’inscrit dans un contexte de réduction des subventions publiques allouée à la presse écrite. En effet, les fonds accordés par l’Etat pour soutenir les médias traditionnels ont considérablement diminué au cours des dernières années, obligeant les publications à trouver de nouvelles sources de financement.
Les difficultés financières des médias traditionnels ne sont pas un phénomène isolé en France. En effet, de nombreux pays européens sont confrontés à des défis similaires, avec une baisse des revenus publicitaires et une transition vers des plateformes numériques. Dans ce contexte, la vente de "60 millions de consommateurs" pourrait être perçue comme une réponse nécessaire pour assurer la pérennité financière du magazine.
Une annonce qui indigne les salariés
L'annonce de cette vente a suscité une vague de mécontentement parmi les employés du magazine. Les salariés, inquiets pour leur avenir professionnel, ont exprimé leur indignation face à cette décision, craignant une possible suppression d'emplois et une dégradation des conditions de travail. Le syndicat des journalistes a déjà déclaré son intention de mener une campagne de protestation pour défendre les intérêts des travailleurs concernés.
Le mécontentement des salariés ne se limite pas à des préoccupations d'ordre économique. Beaucoup redoutent également que cette vente puisse compromettre l'indépendance éditoriale du magazine. "60 millions de consommateurs" est réputé pour ses enquêtes rigoureuses et impartiales sur les produits et services, et les journalistes craignent qu'un nouveau propriétaire puisse influencer le contenu éditorial pour des raisons commerciales.