Après avoir cofondé PayFit, l’un des fleurons de la French Tech, Firmin Zocchetto revient sur le devant de la scène avec Orasio, un nouveau projet technologique ambitieux. Objectif : développer une intelligence artificielle vidéo souveraine, pensée pour les besoins critiques de la défense, de la sécurité et de la logistique. Pour cela, la start-up vient de lever 16 millions d’euros en seed, un montant exceptionnel à ce stade.
Une IA vidéo dédiée aux enjeux de souveraineté
Créée en 2024, Orasio veut relever un défi crucial : traiter automatiquement les flux vidéo pour en extraire des informations fiables et en temps réel, tout en garantissant la souveraineté technologique des acteurs européens.
L’outil s’adresse d’abord aux secteurs sensibles comme la défense, la sécurité intérieure ou la surveillance d’infrastructures critiques, où la dépendance à des technologies américaines ou chinoises représente un risque stratégique.
La promesse d’Orasio est simple : une IA capable de fonctionner de manière localisée, robuste et éthique, intégrable dans des systèmes existants et respectueux des normes européennes. Une approche qui tranche avec les grandes plateformes américaines de traitement cloud des données vidéo.
Une levée de fonds pour accélérer son développement
La start-up a réussi à lever 16 millions d’euros dès son amorçage, un record dans l’écosystème français. Parmi les investisseurs, il est possible de retrouver Eurazeo via son fonds Smart City, Resilience, le fonds de Charles Gave et des business angels issus de la tech et de la sécurité.
Cette levée servira à recruter massivement des profils en deep tech, en traitement d’image et en architecture logicielle. Une vingtaine de recrutements sont prévus d’ici fin 2025.
Orasio souhaite également construire ses premières intégrations avec des partenaires industriels français et européens, pour démontrer la robustesse de sa solution dans des cas concrets. Firmin Zocchetto, déjà à l’origine de PayFit (vendue pour plusieurs centaines de millions d’euros), entend aller encore plus loin avec Orasio. L’ambition est à la fois industrielle et politique : montrer qu’une start-up française peut produire des outils critiques, respectueux des standards européens, face aux GAFAM et BATX.