La start-up française Ensweet propose une solution innovante de téléréadaptation active à domicile. Avec une levée de fonds de 3 millions d'euros, Ensweet ambitionne de transformer le parcours de soins post-infarctus en France et en Europe.
Ensweet : une réponse innovante à un besoin de santé publique
Fondée en 2021 par Fabien Watrelot, Ensweet est basée à Loos, dans les Hauts-de-France. La start-up développe une solution de téléréadaptation cardiaque active, visant à pallier le manque d'accès aux programmes de réadaptation pour les patients post-infarctus. En France, plus de 100 000 personnes sont victimes d'un accident cardiaque chaque année, et plus de 70 % d'entre elles ne bénéficient d'aucun programme de réadaptation, malgré les bénéfices prouvés de ces suivis sur la mortalité et les ré-hospitalisations.
La solution d'Ensweet repose sur trois piliers : une application mobile pour les patients, une plateforme médicale pour les soignants, et un kit matériel connecté incluant un vélo d'appartement et des capteurs biométriques. Cette approche hybride permet un suivi différencié selon le niveau de pathologie, offrant ainsi une flexibilité adaptée aux besoins de chaque patient.
Une levée de 3 millions d'euros pour changer d'échelle
En mai 2025, Ensweet a bouclé une levée de fonds de 3 millions d'euros en amorçage (seed), menée par le fonds à impact Mutuelles Impact (géré par XAnge), avec la participation de AG2R LA MONDIALE, Angels Santé, Nord France Amorçage, 50 Partners, Finovam 2, makesense et plusieurs business angels spécialisés dans la santé.
Cette levée de fonds vise à renforcer les équipes technologiques et médicales, industrialiser la production des kits de téléréadaptation, consolider la recherche clinique pour obtenir des validations reconnues, et préparer l'expansion européenne de la solution.
Ensweet vise à accompagner 60 000 patients par an d'ici à cinq ans et à amorcer son développement européen. La start-up prévoit également de faire reconnaître son modèle hybride dans les protocoles des centres de réadaptation dès début 2026, et d'obtenir une prise en charge par l'Assurance Maladie d'ici fin 2026.