Eliott, une nouvelle pépite de l’edtech lancée en septembre 2024 , bouscule les codes du soutien scolaire en transformant les cours des élèves en fiches synthétiques, quiz interactifs et programmes d’entraînement sur mesure grâce à l’IA. Son ambition ? Offrir à chaque élève un professeur particulier virtuel, disponible à tout moment, sans contrainte de coût ni de localisation.
Ancien analyste en fusion-acquisition spécialisé dans l'éducation, Lancelot Gulian, le fondateur d’Eliott, connaît les enjeux du secteur sur le bout des doigts. Son expérience dans le domaine lui a permis d'observer de près les dynamiques du marché de l'enseignement supérieur et des edtechs. Il a notamment constaté les limites des systèmes actuels, où l'accès à un soutien scolaire de qualité reste souvent inégalitaire, conditionné par des barrières financières, géographiques et sociales. "L'IA peut réduire ces inégalités, en proposant un accompagnement adapté à chaque élève, où qu'il soit et quels que soient ses moyens", explique-t-il.
Un professeur particulier virtuel accessible à tous
L'application Eliott offre un soutien scolaire personnalisé à travers une IA pédagogique conçue en collaboration avec des enseignants. Chaque élève peut poser des questions sur ses devoirs, réviser des notions grâce à des fiches de synthèse générées à partir de ses propres cours, s'entraîner avec des exercices et quiz, et bénéficier d'un accompagnement sur-mesure. Contrairement aux plateformes traditionnelles de soutien scolaire, Eliott voit au-delà des réponses préfabriquées : elle encourage la réflexion et la compréhension active, à l'image d'un véritable tuteur humain.
L'une des fonctionnalités phares de l'application est la possibilité de prendre en photo son cours afin que l'IA en extraie une synthèse et propose des exercices associés. "C'est une manière de contourner la principale limite des ressources génériques : chaque professeur a sa propre approche, et les élèves sont évalués sur leurs cours, pas sur des contenus standardisés", précise Lancelot Gulian. Cette personnalisation permet à chaque élève de mieux assimiler les concepts, sans avoir à s'adapter à des supports d'apprentissage qui ne correspondent pas à leur réalité scolaire.
Plus de 30 000 utilisateurs en 6 mois pour Eliott
Depuis son lancement en septembre 2024, Eliott a séduit plus de 30 000 utilisateurs, avec près de 2 000 élèves actifs chaque jour. Un succès porté par un modèle freemium attractif : l'application est accessible gratuitement, avec certaines limitations d'usage, et propose une version premium à 10 euros par mois pour un accès illimité aux services.
Malgré un marché de l'edtech très concurrentiel et un contexte de financement complexe, Eliott fonctionne actuellement en auto-financement et se développe grâce à une stratégie de partenariats avec des associations de parents d'élèves et des établissements privés. L'objectif est d'étendre ces collaborations afin d'offrir aux élèves un accès toujours plus large à un accompagnement de qualité.
L'IA, un atout pédagogique encore débattu
Comme toute innovation, Eliott soulève des interrogations. Peut-elle encourager la triche ? Va-t-elle remplacer les enseignants ? Lancelot Gulian balaie ces craintes. "L’IA ne remplace pas le professeur, elle l’assiste. Eliott aide l’élève à structurer sa pensée, pas à copier-coller une réponse toute faite", défend-il. "Notre IA interagit avec l'élève en lui posant des questions pour l'aider à réfléchir par lui-même. Elle ne se substitue pas au raisonnement humain, mais le stimule."
La startup joue d’ailleurs la carte de la transparence en multipliant les actions de sensibilisation : webinaires à destination des enseignants, collaborations avec des associations éducatives, démonstrations en milieu scolaire… Objectif ? Montrer que l’IA peut être un levier d’inclusion et d’optimisation pédagogique, plutôt qu’un outil de substitution. "L'IA ne remplacera jamais les professeurs. Elle peut cependant devenir un formidable outil d'accompagnement, en complément des cours en classe", souligne Lancelot Gulian.
Cap sur l’enseignement supérieur et l’internationalisation
Avec une vision à long terme, Eliott prévoit d'élargir son offre à l'enseignement supérieur, où les besoins en accompagnement sont tout aussi prégnants. "Nous travaillons à rendre l'application agnostique du programme scolaire, afin que les étudiants puissent ajouter leurs propres matières et adapter les fonctionnalités à leurs besoins", explique son fondateur.
Autre ambition : l'internationalisation. "Si notre modèle fonctionne en France, il peut être adapté à d'autres systèmes éducatifs. Nos outils ne sont pas limités à une langue ou un programme particulier."