En combinant intelligence artificielle et pédagogie, Pyxiscience veut transformer durablement l’enseignement des mathématiques. Sa récente levée de fonds de 2 millions d’euros marque une étape importante dans l’expansion de sa technologie, déjà utilisée par plus de 10 000 étudiants.
Une IA qui corrige les copies et adapte les parcours
Fondée en juillet 2023 par deux mathématiciens, Joachim Lebovits et Jacques Lévy Véhel, Pyxiscience développe une plateforme d’intelligence artificielle capable de lire l’écriture manuscrite des élèves en mathématiques et de corriger automatiquement leurs copies. Mais la promesse va bien au-delà : la solution analyse les erreurs, détecte les blocages et propose ensuite des exercices personnalisés pour chaque élève.
Grâce à des algorithmes puissants, elle peut reconnaître des raisonnements mathématiques complexes, là où de nombreuses autres solutions échouent. Elle permet ainsi de faire gagner un temps précieux aux enseignants tout en améliorant le suivi pédagogique des élèves. Une véritable innovation, dans un contexte où l’accompagnement individualisé est devenu une priorité éducative.
Une levée pour s’implanter dans les lycées et viser l’international
Déjà déployée auprès de plus de 10 000 étudiants, notamment à la Sorbonne Paris Nord et au sein du campus parisien de NYU, la solution a séduit un panel d’investisseurs variés : Newfund, INCO Ventures via le fonds InvESS Île-de-France Amorçage, Bpifrance, ainsi que des enseignants eux-mêmes séduits par l’outil.
Cette levée de fonds de 2 millions d’euros va permettre à Pyxiscience d’industrialiser sa technologie et de renforcer son développement commercial. Un premier objectif est fixé : intégrer des lycées franciliens dès la rentrée 2025. Pour cela, l’équipe prévoit d’agrandir son effectif et de renforcer ses liens avec les rectorats et les institutions académiques.
Au-delà des frontières françaises, Pyxiscience vise une expansion rapide en Amérique du Nord, avec une première implantation prévue en janvier 2026. D’autres marchés stratégiques sont également dans le viseur, particulièrement l’Inde et la Chine, où les besoins en éducation personnalisée sont immenses.
Enfin, la start-up ambitionne d’étendre son IA à d’autres disciplines complexes comme la physique, les probabilités ou l’informatique, où la correction automatique et l’adaptation pédagogique pourraient également transformer la manière d’enseigner.
