Fondée en 2018 par l’entrepreneur Marc Simoncini, Angell Mobility avait une ambition : révolutionner le secteur de la mobilité verte avec des vélos à assistance électrique made in France. Malgré un lancement réussi, des produits de qualité et des partenariats solides avec des acteurs industriels, le fondateur a annoncé la cessation des activités de la firme.
Un échec à plusieurs facteurs
L’échec d’Angell Mobility est attribuée à plusieurs facteurs. Dans un premier temps, un défaut technique sur les cadres en aluminium des vélos de première génération a été identifié en 2023. Ce problème, qui serait susceptible de provoquer des fissures ou des ruptures sous pression, a nécessité un rappel massif de plus de 7 000 vélos, avec un coût estimé à plus de 5 à 10 millions d’euros.
De surcroît, les ventes n’ont pas atteint les objectifs, avec seulement 5 000 unités écoulées en 5 ans contre une prévision de 20 000. Cette situation a généré une instabilité financière au sein du groupe, aggravée par le refus de l’industriel SEB, chargé de l’assemblage des vélos, de participer financièrement au rappel des VAE. Selon les mots du fondateur, une action en justice serait en cours contre l’industriel lyonnais.
Un remboursement de 13 millions d’euros prévu
En raison de la liquidation judiciaire d’Angell Mobility, un remboursement de 13 millions d’euros serait prévu pour compenser les clients affectés par le rappel massif. Cependant, selon les informations du Parisien, la situation juridique de l’entreprise reste complexe, et de nombreux clients sont dans l’incertitude quant à la possibilité de recevoir un remboursement ou un remplacement de leur vélo.
Plus généralement, la fin d’Angell Mobility est à l’image de la descente aux enfers du secteur des VAE en France. En effet, en 2024, celui-ci aurait souffert d’une baisse des ventes de plus de 9 %.
La fin d’activité d’Angell, qui avait levé plus de 20 millions d'euros en 2023, marque la fin d’une tentative ambitieuse de promouvoir le VAE en France.
