Le projet, parfois appelé « Project Bromo », vise à renforcer l’autonomie stratégique de l’Europe, répondre à la montée en puissance des acteurs américains et chinois, tout en rationalisant des compétences dispersées.
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Voir les documents disponiblesUn projet d’envergure inédite
Le protocole d’accord, signé entre les trois groupes, prévoit de regrouper leurs divisions dédiées aux satellites au sein d’une seule et même entité. L’objectif : créer un acteur de poids mondial, fort d’environ 25 000 salariés répartis sur une trentaine de sites en Europe, pour un chiffre d’affaires estimé à plus de 6,5 milliards d’euros.
La répartition envisagée serait la suivante : 35 % pour Airbus, 32,5 % pour Thales et 32,5 % pour Leonardo. Si tout se déroule comme prévu, la nouvelle entreprise pourrait voir le jour d’ici 2027, après validation des autorités européennes de la concurrence.
Une réponse à la concurrence mondiale
Cette fusion intervient dans un contexte de transformation profonde du secteur spatial. L’essor des constellations de satellites en orbite basse, la demande croissante en connectivité mondiale et la domination d’acteurs comme SpaceX ou ChinaSat bouleversent l’équilibre du marché. Face à ces géants, l’Europe veut se doter d’un acteur capable de défendre sa souveraineté technologique et industrielle.
En mutualisant leurs forces, Airbus, Thales et Leonardo entendent réduire la fragmentation actuelle du secteur spatial européen, où chaque groupe développait jusqu’à présent ses propres plateformes et technologies. Cette rationalisation permettra d’accélérer les synergies, d’optimiser les coûts et d’améliorer la compétitivité face aux puissances extra-européennes.
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Voir les documents disponiblesUn enjeu stratégique pour l’Europe
Au-delà de la logique économique, l’opération porte un enjeu politique fort : celui de l’autonomie stratégique européenne. En unifiant leurs compétences, les trois groupes veulent réduire la dépendance de l’Europe vis-à-vis des États-Unis et de la Chine pour la fabrication et l’exploitation des satellites. Cette consolidation pourrait aussi renforcer la capacité du continent à mener des projets souverains dans les domaines de la défense, de l’observation de la Terre ou des télécommunications sécurisées.
Les défis à venir
Si l’ambition est claire, la mise en œuvre s’annonce complexe. La gouvernance du futur groupe reste à définir, tout comme la répartition des pouvoirs entre les trois partenaires. Les autorités de la concurrence européennes devront aussi examiner le projet de près, afin d’éviter toute situation de monopole.
S’ajoute à cela la question des intérêts nationaux : chaque pays voudra préserver ses emplois et ses sites industriels, notamment en France, en Italie et en Allemagne. Enfin, sur le plan technologique, l’intégration de systèmes et de cultures d’entreprise différents représentera un défi considérable.
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Voir les documents disponiblesUne opportunité historique
Malgré ces obstacles, l’alliance entre Airbus, Thales et Leonardo pourrait marquer un tournant dans l’histoire industrielle européenne. En créant un acteur capable de rivaliser avec les plus grands, l’Europe envoie un signal fort : celui d’une volonté de reprendre la main sur son avenir spatial. Si le projet se concrétise, il pourrait redéfinir la carte mondiale du secteur et ouvrir une nouvelle ère pour l’industrie spatiale du Vieux Continent.






